Parce que c’est quelque chose qui m’a bouleversée, qui a failli me faire dérailler et dont on parle trop peu. La ménopause n’est pas un sujet facile, mais d’en parler c’est important. Parce que putain, j’ai morflé, je n’étais pas prête et je ne suis pas la seule.
Personne ne m’avait dit que ça pouvait être aussi brutal, aussi déstabilisant et je ne suis pas la seule.
Je pensais que la ménopause, c’était pour plus tard, bien après 50 ans. Que j’avais encore du temps avant d’y être confrontée. Mais elle est arrivée sans prévenir, me frappant de plein fouet. Et je n’ai rien vu venir et je ne suis pas la seule.
Quand tout a commencé à déraper…
Tout a commencé par une fatigue inexpliquée, lourde, qui s’est installée en moi comme un poids dont je n’arrivais pas à me défaire. Moi qui avais toujours été pleine d’énergie, je me suis retrouvée à décliner des sorties, à m’isoler. Petit à petit, l’envie de faire quoi que ce soit s’est éteinte. Et puis, des palpitations sont arrivées, terrifiantes. Juste avant chaque bouffée de chaleur, une montée d’adrénaline me réveillait en sursaut, le cœur battant à tout rompre. Sept, huit fois par nuit pendant les moments les plus critiques. C’était comme recevoir un coup de poignard en pleine nuit, me laissant épuisée, incapable de retrouver le sommeil.
Ces nuits sont devenues insupportables, marquées par des insomnies interminables et un stress grandissant. Mon esprit n’avait plus de repos, chaque pensée se transformant en source d’angoisse.
Je ne comprenais rien à ce qui se passait. Mes règles étaient toujours là, régulières, même pas l’idée de ménopause m’avait effleurée. Je mettais tout ça sur le compte d’une fatigue passagère, peu être le COVID, le stress… sans réaliser que les hormones avaient commencé à jouer leur partition chaotique.
L’impact sur le travail et la famille
Au travail, ça a été un désastre. Le brouillard mental s’est installé, me laissant incapable de me concentrer, de prendre des décisions. Ce qui me semblait simple avant devenait soudainement insurmontable. J’ai commencé à douter de mes capacités, à me demander si je pourrais continuer à gérer mes responsabilités. Chaque réunion, chaque tâche devenaient un défi. Je craignais constamment de faire des erreurs, de ne pas être à la hauteur. Et le pire, c’est que je ne pouvais en parler à personne. Qui aurait compris que cette « fatigue » et ce « stress » venaient de la ménopause ?
À la maison, ce n’était pas mieux. Les sautes d’humeur ont commencé à affecter mes relations avec mes proches. Je passais de la colère aux larmes en un instant, et ma famille ne comprenait pas ce qui m’arrivait. Moi non plus d’ailleurs. Les tensions se sont accumulées, et j’ai fini par m’isoler, de peur d’exploser à tout moment. J’avais l’impression de perdre pied, de ne plus être moi-même. Et ça, ça m’a brisé le cœur.
Je me sentais perdue, assommée par cette nouvelle réalité. Chaque nuit était une bataille, et chaque matin, je me demandais comment j’allais tenir le coup. J’étais terrifiée par ce qui m’arrivait, sans pouvoir mettre un nom dessus. Et cette terreur, cette incompréhension, m’ont presque fait dérailler.
Trouver le bon professionnel
Puis, un jour, mes règles ont cessé. Mais même là, je n’ai pas compris tout de suite. Ce n’est qu’après, quelques mois que j’ai pris RDV avec ma gynéco.
Elle a pris de temps m’écouter et a mis des mots sur ce que je vivais. Ce n’était pas dans ma tête. Ce n’était pas juste du stress ou de la fatigue. C’était la ménopause. On a mis du temps à trouver le bon traitement, à ajuster, réajuster, mais petit à petit, j’ai retrouvé un semblant d’équilibre. Ça n’a pas été facile. Ça a été long. Mais j’ai fini par sortir la tête de l’eau.
Ce site, une nécessité née de l’épreuve
C’est de cette épreuve qu’est née l’idée de ce site. Rejoins par Caroline, parce que nous ne voulons pas que d’autres femmes traversent ce que nous avions traversé, seules et désemparées. Nous voulons que cet espace soit un lieu où l’on peut parler à cœur ouvert, où la ménopause ne soit plus un tabou, où la ménopause n’est pas un fardeau à cacher, mais une étape de la vie à affronter ensemble.
La ménopause ne nous définit pas, elle ne nous brisera pas. Ce n’est qu’un passage, pas une fin et tu n’es pas seule ! 💪
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