J’ai 46 ans mais dans ma tête, j’en ai encore 30. Peut-être 32, quand je suis de bonne humeur et que je n’ai pas encore crié sur les enfants (des jumeaux) pour la dixième fois de la journée. Bref, 46 ans, c’est le bel âge, non ? Les enfants ont grandi, je peux enfin porter du blanc sans craindre une tâche de chocolat qui viendrait tout ruiner. Je maîtrise mon boulot, mon budget… La vie est belle ! Et puis BAM ! Le verdict tombe. « Vous êtes ménopausée. »
Attendez une minute… quoi ?! Mais moi, je suis encore jeune, pleine de vie, et surtout, je n’étais pas du tout préparée à ça !
Je ne vais pas vous mentir, quand j’ai entendu le mot « ménopause », j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une erreur. Ménopause ? Mais c’est pour les autres, ça, celles qui ont déjà tout vécu, tout fait, qui savent tout. Pas pour moi, qui n’a toujours pas compris pourquoi les ados disent « cringe ». Je veux dire, je suis encore en train de m’émerveiller devant des sacs à main à paillettes et d’apprendre à faire des macarons ! Vous êtes sûrs que vous ne confondez pas ?
Mais non, apparemment, mon corps, lui, a bien compris. Lui, il a décidé que c’était l’heure de faire une petite pause. Fini les ovulations (je ne pleurerai pas celles-là, soyons honnêtes), mais avec ça vient tout un lot de joyeusetés dont je n’avais pas du tout envie de m’encombrer. Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, et un fouillis d’émotions qui se battent pour savoir qui aura la première place dans ma tête. Si je vous dis que je pleure devant les publicités de Noël depuis un mois, vous me croyez ?
Et puis il y a ce truc du sommeil. Ah, le sommeil, ce bon vieux copain que je n’ai plus. C’est comme si mon corps avait signé un pacte avec un marchand de sable farceur. « Tu veux dormir ? Tiens, prends ça : une bonne suée nocturne qui te réveille à 3 heures du matin, pile quand tu avais enfin trouvé la position idéale. »
Je sais, je sais, je devrais peut-être prendre ça avec plus de philosophie, me dire que c’est une nouvelle étape, un nouveau chapitre de ma vie. Blah, blah, blah. Mais, honnêtement, je ne suis pas prête ! Je veux dire, est-ce qu’on peut m’accorder une petite prolongation ? Genre, une période d’essai avant de valider tout ça ?
Et puis, pourquoi personne ne m’avait prévenue ? On nous parle bien de la puberté, des grossesses, des premiers cheveux blancs (ça aussi, j’en ai des histoires à raconter), mais la ménopause, c’est comme un sujet tabou. On chuchote à peine son nom. Eh bien, vous savez quoi ? Moi, je vais en parler. Je vais crier sur tous les toits que oui, je suis ménopausée à 46 ans, et non, je ne suis pas prête. Et c’est OK.
Peut-être que je ne suis pas prête, mais je vais m’adapter. Avec une tonne d’humour, quelques ventilateurs portatifs, et un peu de vin rouge* bien frais. Parce qu’après tout, si je ne suis pas prête pour la ménopause, je suis certainement prête à continuer de vivre ma vie pleinement, avec toutes ses surprises. Et qui sait, peut-être qu’un jour, je finirai par m’y faire… ou pas. Mais en attendant, passons-moi ce ventilateur, il fait chaud ici, non ?
* à consommer avec modération encore plus en période de ménopause… on explorera ce sujet plus tard, ça fait déjà beaucoup d’infos 🙂
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