Moi qui ai toujours été la reine de l’optimisme, l’enthousiasme personnifié, la première à lancer un sourire en toutes circonstances… Eh bien, me voilà en pleine dérive émotionnelle. Oui je suis tristounette. Un terme que je n’aurais jamais cru devoir m’appliquer. Mais depuis quelque temps, il semblerait que les hormones aient décidé de jouer à la corde sensible. Et pas n’importe laquelle : celle de la tristesse.
Voilà la scène : je suis tranquillement installée dans mon salon, une tasse de thé à la main, prête à profiter d’un moment de calme. Et là, je tombe sur une chanson de Zaho de Sagazan. Vous savez, cette artiste qui a l’art de vous toucher en plein cœur avec ses paroles mélancoliques et sa voix profonde. D’habitude, je serais du genre à apprécier la beauté de sa musique tout en gardant le moral au beau fixe. Mais ce jour-là, c’était différent. Les paroles résonnent en moi d’une manière que je ne comprends pas tout à fait. Et soudain, sans crier gare, je me mets à pleurer.
Je contrôle, je contrôle, je contrôle rien du tout oui !! Tristesse est là !
Je vous arrête tout de suite : ce n’est pas du tout mon style ! Je n’ai jamais été celle qui se laisse submerger par la tristesse, encore moins celle qui pleure devant une chanson, aussi émouvante soit-elle. Et pourtant, là, devant Zaho de Sagazan qui chante sa mélancolie, je me découvre une nouvelle facette : celle de la femme qui, à 46 ans, pleure sur son canapé pour des raisons qu’elle ne parvient pas à expliquer.
Évidemment, ma première réaction est de me demander : mais qu’est-ce qui m’arrive ? Est-ce que c’est encore une de ces petites surprises que la ménopause a décidé de m’offrir ? Parce que, soyons honnêtes, depuis quelque temps, mon corps semble avoir pris un malin plaisir à me surprendre. Bouffées de chaleur, insomnies, pertes de muscles (cf. mon aventure mémorable dans la piscine), et maintenant, ça : une tristesse soudaine et inexplicable. Les hormones, vous me tenez bien !
Et c’est là que je réalise : oui, c’est sûrement encore la faute de ces fichues hormones. Ces petites choses invisibles qui contrôlent tant de choses dans notre corps. Avec la ménopause, elles se mettent à faire du yoyo, et nous voilà embarquées dans une montagne russe émotionnelle, sans ceinture de sécurité. Ce qui est déroutant, c’est que cette tristesse, cette mélancolie que je ressens, ne semble avoir aucune raison d’être. Ma vie n’a pas changé, tout va bien autour de moi, et pourtant, cette vague de tristesse me submerge sans prévenir.
Alors, que faire ? Pleurer un bon coup devant Zaho de Sagazan et continuer à avancer. Parce qu’après tout, ce n’est pas si mal de laisser sortir ces émotions de temps en temps, même si elles nous semblent inhabituelles. Peut-être que cette tristesse passagère n’est qu’un passage obligé dans cette nouvelle phase de ma vie. Peut-être que c’est une manière pour mon corps de me dire qu’il a besoin de plus d’attention, de douceur, et surtout, de compréhension.
Et puis, si je dois trouver un côté positif à tout ça, c’est que je découvre des chansons d’une manière totalement nouvelle. Au lieu de simplement écouter les paroles, je les ressens vraiment. C’est peut-être ça, la magie de cette phase de la vie : elle nous permet de redécouvrir des choses, de voir le monde sous un nouvel angle. Même si cet angle est parfois un peu flou à cause des larmes.
Alors, à toutes celles qui, comme moi, se découvrent soudainement sensibles aux ballades mélancoliques et aux paroles profondes, je vous dis : ce n’est pas grave. Ce ne sont que les hormones qui font des leurs. Prenez une grande inspiration, laissez les émotions vous traverser, et souvenez-vous que ce n’est qu’un moment passager. Et si vous avez besoin d’un bon prétexte pour pleurer, mettez une chanson de Zaho de Sagazan et laissez la magie opérer.
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